Pourquoi tant de haine envers les créatrices de contenu érotique ?


Depuis plusieurs années, on assiste à une montée en visibilité des créateur·ices de contenu érotique ou explicite, notamment sur des plateformes comme OnlyFans, MYM ou encore via leurs propres sites. Pourtant, malgré leur professionnalisme, leur créativité et leur indépendance, elles restent la cible d’un mépris tenace.

Je rédige cet article en pleine création de formations dédiées à ces créatrices. Et plus j’avance, plus je réalise à quel point la stigmatisation dont elles font l’objet est violente, injuste, et surtout révélatrice d’un malaise sociétal bien plus large.

Il est temps de déconstruire les préjugés.


« Ce n’est pas un vrai métier »

Créer du contenu érotique demande des compétences multiples : production photo et vidéo, gestion de communauté, marketing digital, communication, maîtrise des outils de paiement et de gestion de données…

C’est une activité entrepreneuriale à part entière, qui nécessite de l’endurance, de la rigueur, et souvent, une résistance à la censure.

Ce n’est pas un loisir. Ce n’est pas « facile ». Et ce n’est surtout pas un passe-temps.


« Elles vendent leur corps »

Non. Elles vendent du contenu. Des images, des vidéos, une mise en scène, parfois un univers ou une relation fantasmée.

Leur corps n’est ni « vendu », ni « perdu », ni « utilisé ». Ce discours moraliste vient d’une vision archaïque du désir et de la sexualité, dans laquelle le simple fait de se montrer serait une perte de valeur.

Et si on arrêtait d’assimiler exposition et soumission ?


« C’est un mauvais exemple pour les jeunes »

Ce qui est problématique, ce n’est pas qu’une femme gagne sa vie grâce à sa sexualité. C’est que notre société continue de diaboliser le corps, le plaisir, le désir.

Les jeunes n’ont pas besoin de moins de sexualité visible : ils ont besoin de meilleure éducation sexuelle, de discours ouverts, nuancés, respectueux.

Interdire ou cacher ne protège pas, ça désinforme.


« Elles n’ont pas de respect pour elles-mêmes »

Ce type de jugement traduit une incompréhension profonde : se respecter, ce n’est pas rentrer dans un moule moral, c’est poser ses propres limites.

Fixer ses tarifs, choisir ce qu’on montre ou pas, décider des conditions de sa visibilité, c’est une démarche de maîtrise, pas d’aliénation.


« Tout le monde se met à nu aujourd’hui »

Non, tout le monde ne fait pas de contenu érotique. Mais dans un contexte de précarisation croissante, certain·es choisissent cette voie parce qu’elle leur permet d’être autonomes, de mieux gérer leur temps, et de vivre selon leurs propres règles.

Et si la question ce n’était pas « pourquoi elles le font », mais plutôt : « pourquoi ça te dérange autant » ?


Ce qui dérange vraiment

Ce n’est pas le contenu. C’est la liberté.
Ce n’est pas la nudité. C’est le contrôle.

Ce qui gêne, ce sont des femmes, des personnes queer, des créateur·ices qui assument leur image, leur désir, leur indépendance financière.
Ce sont des personnes qui ne demandent pas la permission.


Mon engagement : créer des ressources utiles, sans jugement

Je prépare actuellement des formations concrètes pour aider les créatrices de contenu érotique à développer leur activité, dans un cadre sécurisé, stratégique, et respectueux de leurs valeurs.

Mais pour que ces ressources soient vraiment utiles, j’ai besoin de mieux comprendre vos réalités.


Créatrice de contenu ? J’ai besoin de vous

Si tu crées du contenu sur OnlyFans, MYM, Fanvue, ton site ou tout autre plateforme, je t’invite à répondre à un questionnaire anonyme. Il me permettra de mieux cerner :

  • Vos objectifs
  • Vos difficultés
  • Vos besoins réels en termes d’accompagnement

Le questionnaire prend moins de 3 minutes, et tu peux y laisser ton adresse email si tu veux être informée en priorité du lancement des formations.

> Accéder au questionnaire

Merci à toutes celles qui créent, partagent, expérimentent, innovent.
Vous avez toute votre place, et bien plus encore.


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